Entrez dans la danse,
Enfants d'une seule espérance.
Les entraves, ça se monnaye,
Tous pressés que la tombe paye.
Déchets, pourris,
Crevures nanties,
La haine nourrit,
Nous sommes affamés, ne répondons plus aux sifflets,
De ceux qui pendent les éclopés.
Finie la disette,
Finis les mutilés.
Fini de se planquer, soulagés,
Sous la voûte dégagée.
Brisons ces gardiens de fourrière,
Le courage d'un rat sous terre.
La fatalité, ça n'existe pas mon gars,
Chialer derrière ses idées, penser à demain comme pareil,
Les pieds dans l'hier, la gueule dans les mains,
Les vagues à l'âme sonnent en vibrato.
Ces vives raccros, parlons-en seulement,
Qui nous étrillent, nous giflent, sous la mire des géants.
La fatalité, ça n'existe pas ?
Va dire ça au diable, caché dans nos travers.
La marée rouge s'écoule de nos poches en gouttières,
Qui rendent aux mères des enfants sous trépas.
La fatalité, ça n'existe pas mon gars,
Ce cœur que l'on fond, que l'on cache sous les draps,
Ça ne tient qu'à nous de le porter en trophée,
Ça ne tient qu'à toi, de battues en levées.
Rendez-moi mon honneur,
Tombons les mouchoirs, remplis de pisse,
Foutons-les dans la gueule de nos pères,
Un béguin aux allures de cimetière.