La rue s'éventre, elle est prête à cracher sa haine.
Vomir la bile, puisqu'au final, c’est ce qu’il nous reste !
Nous sommes le peuple né pour un petit pain,
Une guerre du capital qui rationne à coup de miette.
Sous un ciel d'humeur morose,
La mine terne et grisée,
Un volcan sous champ de rose,
L'avenir s'est brisé.
De reliefs en reflets,
Surgit l'ombre d'un cauchemar.
Où trouver la saveur, dans un monde rempli,
Trinquant à l'amertume des regrets.
Un terreux dans un terrier de chaînes.
Une souris sous un puzzle de fiel.
Un poison dans un écrin de laine.
Donnez-nous une bonne raison de vivre,
Le cœur, lui aussi, a son paludisme.